Situation difficile pour l'hôtellerie parisienne mais positive en province
Publié le 1 Août 2016
Après un début d'Euro perturbé par les affrontements à Marseille, la compétition s'est finalement bien déroulée dans la très grande majorité des villes comme Lille, Lyon, Marseille, Lens, Saint-Étienne... Seule exception, Bordeaux avec, selon les catégories, un maintien voire une régression du RevPAR alors que juin 2015 avait connu des performances exceptionnelles. Le 1er semestre 2016 pour la province se conclut sur une note positive en région où l'ensemble des catégories affichent des résultats en progression.
Chute de fréquentation pour la capitale
Par contre, la situation est moins optimiste pour l’Île-de-France. Malgré une dizaine de matchs joués, l'hôtellerie francilienne n'a pas pleinement profité de l'Euro. Les résultats enregistrés accentuent la tendance baissière de ces derniers mois avec une chute du RevPAR de près de 35 % pour l'hôtellerie de luxe. En RevPar, les hôtels haut de gamme et palace, depuis décembre 2015, sont entre -15 et -18%. Certains établissements davantage tournés vers la clientèle de loisirs vont jusqu'à -30%. L'Euro a seulement atténué le décrochage des taux d'occupation. Certains jours de début juin ont enregistré des chutes de fréquentation supérieures à 30 % notamment à cause des inondations. La baisse a été moins importante sur les nuits entourant les matchs à cause des flux de supporters. L'effondrement de la fréquentation étrangère reste préoccupant, et il faudra des mois pour que les Américains, Japonais ou Chinois envisagent de revenir dans la capitale. La perception de la destination France reste mauvaise avec des annulations de groupe qui tombent désormais pour des séjours prévus fin 2016 et en 2017. La clientèle du Moyen Orient, comme la plupart des autres nationalités, est en retrait. De fait, il n’est pas surprenant que l’'Espagne, le Portugal et Londres profitent de cette désaffection liée à la peur et à l'image dégradée de la France.
L'hôtellerie française, sur la majorité des catégories, finit le premier semestre avec un RevPAR en baisse. Cette tendance est très largement influencée par l'hôtellerie francilienne, les performances étant globalement en hausse en région. Mais à l'heure où les attentats frappent également la province, les résultats du second semestre devront être suivis de près.